Forges a créé en 2014 de la première zone agricole protégée de Seine et Marne et la deuxième d'Ile de France.
Forges est une commune rurale, comptant 415 habitants. Elle est située sur un plateau agricole et boisé, en limite des coteaux de la vallée de la Seine. Elle est riveraine de la ville de Montereau-Fault-Yonne et tout particulièrement du quartier de Surville.
Forges couvre 1 249 ha et est caractérisée par une répartition équitable entre les terres avec 607 ha et les bois avec 576 ha. Le reste des surfaces correspond principalement aux zones urbanisées, au TGV et à l'Autoroute A5.
Le bourg de Forges est situé au centre-est de la commune. Sa situation entre terres et forêt et sa taille relativement réduite lui donne une contenance de village rural bien que situé à 3 kilomètres de Montereau et quelques centaines de mètres de la sortie d'autoroute A5.
Cette situation permet aux habitants de Forges d'avoir un cadre de vie particulièrement remarquable avec un environnement direct naturel préservé tout en ayant les commodités de l'urbanisation et des infrastructures à proximité. Pour autant les quartiers Nord (quartier de Surville) de la ville de Montereau restent très visibles depuis la plaine de Forges.
Les terres de la commune de Forges sont des terres céréalières, elles sont mises en valeur par huit exploitations agricoles comprenant neuf agriculteurs.
Au cours des trois dernières décennies, la construction de deux infrastructures de transport a grandement marqué l'espace ouvert et le paysage de la commune de FORGES :
D'une part la Ligne à Grande Vitesse Sud-Est reliant Paris à Marseille, mise en service en 1983 et dont l'emprise sur le territoire communal est de 17 ha
D'autre part la construction de l'Autoroute A5 reliant Langres à Paris en 1993, qui nécessita une emprise de 36ha sur les terres et de 32ha sur les bois de la commune.
Deux aires de service d'autoroute et une gare de péage sont aussi installées sur le territoire communal.
Le TGV et l'autoroute A5 ont changé la morphologie de la commune en créant une saignée du Nord-Ouest au Sud-Est qui coupe la commune en deux, fragilisant ses espaces agricoles et naturels. Les surfaces nécessaires à la création de ces infrastructures ont fait disparaitre en 1993 une exploitation de 150ha, faisant passer de trois à deux le nombre d'exploitations agricoles ayant leur siège sur la commune.
Le schéma directeur régional d'Ile de France de 1994 classait en zone partiellement urbanisable tout la partie sud de notre territoire entre la ligne TGV et les limites communales avec Montereau.
La partie Ouest de notre territoire est concerné par un projet d'extraction de calcaires cimentiers, enfin notre voisine, la ville de Montereau a bien souvent regardé avec envie cet espace disponible à sa porte.
Toute ces consommations d'espaces agricoles ont suscité l'inquiétude de la population, des propriétaires, des agriculteurs et des élus, et tous avait pour interrogation : Forges allait-elle rester une commune rurale ou rentrer dans l'espace urbain de Montereau.
C'est en 2007 que les élus prennent connaissance de l'outil défini à l'article L 112-2 du Code Rural à savoir la Zone Agricole Protégée.
La procédure de mise en place d'une Zone Agricole Protégée permet de reconnaitre l'utilité publique de la protection et réduit les possibilités de changement d'affectation ou de mode d'occupation du sol à l'intérieur du périmètre.
Ainsi le périmètre de la Zone Agricole Protégée ne peut être modifié que si l'intérêt public du projet envisagé est lui-même reconnu et est « supérieur » à celui de la ZAP. En conséquence, la ZAP est un outil réglementaire contraignant dès lors qu'un projet d'artificialisation ou de changement d'usage est étudié.
Cette mesure de protection vise à garantir de manière pérenne la destination agricole des sols, permet d'accompagner sur le long terme les projets portés par les exploitations agricoles, assure la qualité de vie de la population locale et la qualité paysagère du territoire.
La zone agricole protégée de Forges a été reconnue le 24 mars 2014 par arrêté préfectoral
En conclusion, 570 ha d'espaces agricoles sont protégés de l'urbanisation par une servitude d'utilité publique, l'agriculture est ainsi maintenue par une protection à long terme. Les agriculteurs et futurs agriculteurs ont acquis une assurance et une visibilité foncière à long terme. Les paysages sont pérennisés et l'identité rurale de la commune est confirmée. Il y a eu une prise de conscience au niveau intercommunal des enjeux de protection des espaces agricoles et des outils disponibles. la ZAP sera reprise dans le Schéma de Cohérence Territoriale de Seine et Loing et le PLU communal.